Cette édition du Plexus Rouge s’intéresse particulièrement aux corps dits empêchés, aux corps “perdus”. Les artistes en situation de handicap physique ont des ressources pour transcender leur différence et partager une vision singulière et empathique du monde.
Il s’agit de poursuivre des projets initiés par des artistes avec des habitantes du quartier lors du festival Les Plus Belles de Mai et de les développer dans le cadre du Plexus Rouge A corps perdus, matin midi et soir. Cette 6ème édition renforce la démarche de maillage territorial. Investir un café et l’espace public.
La programmation aura lieu Place des Horizons à La Friche Belle de Mai le vendredi 11 octobre puis au Cinéma Le Gyptis et la place Caffo le samedi 12 octobre, permettant à un large éventail de public de bénéficier des propositions.
« Portrait d’une femme ordinaire dans un océan de coquelicots » Anna Ten et Josiane Vincent – Cie Seule à Plusieurs.
Ce récit dansé rend hommage à une femme de soixante-douze ans. Témoin précieuse des mouvements politiques en France et au-delà, Josiane incarne à la fois une femme invisible et une figure dont l’engagement n’a jamais fléchi depuis Mai 68. Ce double personnage se fond en un seul, révélant ainsi le lien entre le personnel et le politique, où le geste individuel contribue à l’histoire collective. Loin des schémas dominants de la danse contemporaine, Josiane incarne son corps réel sans prétention de virtuosité. Son corps dansant et politique abrite sans hiérarchiser les souvenirs de twist, de jerk, de madison, les bals populaires, les courses pour échapper aux nasses et aux gaz lacrymogènes, les marches dans le froid glacial.
18h30, vendredi 11 octobre à La Friche Belle de Mai, Place des Horizons.
« 20 mètres dans la vie d’une femme » en collaboration avec l’Atelier de Mars.
De corps suspendus en corps perdus, à 4 mètres du futur, 4 femmes vont s’accrocher, se raccrocher jusqu’à la perte de soi. Elles vont tourner autour de leur axe au gré des agrées, tantôt en suspension, tantôt à corps perdu, tantôt à folle allure, tantôt en silence. Trouver un équilibre dans le déséquilibre, la légèreté dans la suspension… Des corps construits par les responsabilités et déconstruits parmi leurs expériences. Ainsi elles vont se réécrire, se réinventer, se diviser et ne faire qu’ un dans cet « Espace-Temps » qui les cloisonnent.Artiste en situation de handicap. Circassienne de formation et danseuse, elle s’initie au tissu aérien et crée une performance spécifique avec Béatrice, Greta et Nadia, artistes en fauteuil.
19h15, vendredi 11 octobre à la Friche Belle de Mai, Place des Horizons.
Je suis pas une femme ordinaire, « J’ai extrait ma force de ma faiblesse », une performance poétique et vocale par M.I.R.A, Collectif d’habitantes de la Belle de Mai.
Sur le modèle du très beau texte “Je suis F” qu’a écrit Zeleikha Eldjou pour le festival des Plus Belles de Mai , les femmes du collectif écrivent un texte/poème très personnel et engagé sur le thème de la puissance du corps perdu, du corps résilient, du corps différent. Tel un choeur antique disséminé, les textes de 8 femmes, chacune dans sa langue et en écho les unes aux autres.
19h45, vendredi 11 octobre à la Friche Belle de Mai, Place des Horizons + 17h45, samedi 12 octobre sur la place Caffo, 13003.
« Si ce n’est que pour Oser » & « Au bord de l’Autre » par Emmanuel Siopathis et Michée Quenum – Compagnie DK-Bel, composée de danseurs en situation de handicap et de danseurs valides.
Pour cette 6ème édition, Emmanuel et Michée, danseur en fauteuil roulant, ont créée un duo chorégraphique puissant qui explore les nombreux possibles d’un corps “empêché”. Suivi par une performance chorégraphique d’Emmanuel Siopathis en solo « Au bord de l’Autre ». Une danse du passage de celui que l’on quitte à celui que l’on est devenu vers celui que l’on idéalise…
20h15, vendredi 11 octobre à la Friche Belle de Mai, Place des Horizons.
“Quelques fois quelque chose là” Corinne Pontana et Francois Bouteau – Compagnie Ex Nihilo / Compagnie Abdel BlaBla.
Une performance chorégraphique solo, co-produite par Klap Maison pour la Danse et Marseille Objectif Danse • Création qui explore la suspension de la pensée, la perception du sensible et du vivant, la corporalité de la conscience qui devient une expérience du Corps. (11 octobre)
Pour l’espace public, une performance collective. Elle approfondit le travail chorégraphique amorcé dans le festival les Plus Belles de Mai avec les habitantes en leur proposant des ateliers autour de la création « Légitime Présence » dans le cadre du Labo des Désirs. (12 octobre)
21h00, vendredi 11 octobre à la Friche Belle de Mai, Place des Horizons + 18h15, samedi 12 octobre sur la Place Caffo, 13003.
« Vibration.s » une performance chorégraphique par Magali Revest, artiste pluridisciplaire.
« J’ai perdu ton corps, il glisse, je cours, je le rattrape, je l’absence, je joue avec ta peau disparu à la mienne, je corps, je cours, je perds. Je trace un infini en mouvement corps à corps, désaccord dans une mise au point tragique. Je consolide mon corps dans le vacillement de la chute. Je retourne vers le geste pour comprendre la beauté d’un pourquoi qui manque. Dans un espace dessiné de 5 x 5m je circule, je prends la route vers l’avantage, vers le risque d’autre chose. Pelote de laine rouge, trajet à parcourir dans un entrelacs de ligne, de fil et d’images, je pose mes bagages dans le fil incandescent d’une histoire qui commence … »
21h45, vendredi 11 octobre à La Friche Belle de Mai, Place des Horizons.
« Etat Sauvage », Francesca Ziviani – Compagnie Sens Intérieur Brut, à la direction d’une performance collective avec des participants amateurs, dans le cadre des ateliers du Labo des Désirs.
On a tous perdu notre état sauvage, l’enjeu est d’écrire et de créer ensemble une performance qui explore les états sauvages du corps : exorciser la colère qui peut nous habiter dans cette période d’histoire marquée par une violence exponentielle, et la transformer en force créatrice. Inspirées des rituels du sud de l’Italie, où l’importance d’exorciser les émotions est primordiale pour éviter qu’elles ne contaminent notre système et se transforment en violence.
17h00, samedi 12 octobre sur la place Caffo, 13003.
30 Avril 2024
